Conformément aux dispositions de l’article 65 de la constitution, le roi Mohammed VI présidera, ce vendredi, l’ouverture de la première session de la quatrième année législative de la dixième législature. Alors que le monarque appelle à améliorer le fonctionnement de l’administration, la gestion des politiques et des deniers publics, les représentants de la nation sont appelés à renforcer le travail législatif.
Alors que la session législative d’octobre a été marquée par la discussion du projet de loi de finances (PLF), l’appel du roi Mohammed VI à davantage de transparence, de responsabilité et d’efficacité de l’action publique, n’a pas été totalement entendu. Le contrôle parlementaire orienté vers l’évaluation des lois et des politiques publiques, n’identifie que peu les dysfonctionnements et les défaillances, et les réactions de correction restent dans les limbes.
Il est attendu que l’allocution royale mettra en exergue la mise en place de nouveaux paradigmes dans le cadre de la réforme de l’enseignement. La refondation de ce secteur central fait objet d’une stratégie politique à plus long terme, en lien avec les acteurs publics et les acteurs de terrain. La formation professionnelle, elle, revêt une importance capitale dans les préoccupations du souverain en raison des mutations en cours qui appellent une profusion des qualifications.
Les derniers discours royaux engagent à développer la formation professionnelle continue, son accès, ses contenus et ses effets sur les différentes trajectoires. Ils invitent les jeunes à acquérir des connaissances et des qualifications nouvelles dans la perspective d’un emploi futur, pour leurs possibilités de carrière ainsi que leurs chances d’avancement.
Le Roi Mohammed VI retrace les évolutions de «l’employabilité» des jeunes. À ce titre, la démocratisation de l’accès à la formation professionnelle constitue un droit pour tous pour favoriser l’émancipation sociale et l’égalité des chances. L’attention royale aux questions de mobilité professionnelle s’inscrit dans un contexte où le chômage est assimilés en termes de pénuries d’emploi.
Dans un autre sujet, il est attendu que le discours royal rappelle les nouvelles exigences destinées à moraliser la vie politique et à l’assainissement des pratiques de gestion, surtout avec l’installation du nouveau gouvernement de Saadeddine El Othmani, réduit à 24 portefeuilles. «C’est le premier acte d’une nouvelle phase» lancée par le Roi Mohammed VI «pour renforcer ce qui marche et corriger ce qui ne marche pas» dans le pays, a commenté une source gouvernementale. Ce cabinet «conçu en task force est le plus resserré de l’histoire du pays», a-t-elle indiqué. Formée après plusieurs semaines d’éprouvantes tractations, la nouvelle coalition s’est passé des représentants du Parti du progrès et du socialisme (PPS.
Six nouveaux visages ont fait leur entrée dans ce gouvernement qui compte quatre femmes, alors que toutes les tendances de la vie politique sont représentées sont invitées à effectuer une radioscopie de la situation actuelle, au-delà des proclamations, rénover tant les instruments de maîtrise que l’effectivité de leur usage, afin d’améliorer la gouvernance, et l’action des structures institutionnelles. Seule une construction collective de l’action publique à la fois par des acteurs étatiques et non étatiques sera capable transformer en réalité le contenu des orientations royales.