Le caractère « exceptionnel » des relations bilatérales liant le Maroc et la France dans tous les domaines est toujours mis en avant dans toutes les rencontres diplomatiques de taille. Toutefois, il semble qu’aujourd’hui, sur ces relations, longtemps qualifiées d’exemplaires, souffle un vent de froid.
Les relations entre les deux ministres des Affaires étrangères, marocain et français, ont toujours été harmonieuses. D’ailleurs, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a rencontré, le 8 juin dernier à Rabat, son homologue marocain Nasser Bourita pour préparer les prochaines rencontres de haut niveau entre les deux pays et pour évoquer des problématiques régionales telles que le dossier libyen.
Toutefois, lors de la dernière assemblée générale de l’ONU, qui date de septembre dernier, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, n’a pas pu dégager de temps pour rencontrer son homologue marocain alors qu’il a eu un entretien bilatéral avec le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukaddoum. Pourtant, la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères marocain et français a toujours été de coutume, en marge du grand rendez-vous multilatéral qu’est l’Assemblée Générale de l’ONU. Les deux ministres profitaient toujours de cette occasion pour procéder à un tour d’horizon et à une coordination sur les grandes questions de l’agenda international.
Comment peut-on interpréter le fait que Le Drian n’ait pas retourné par la positive la proposition de rendez-vous régulier et habituel de son homologue marocain? Pour le moment, les raisons de cette annulation restent autant méconnues que mystérieuses. Toutefois, elle fait surgir plusieurs questions quant à la qualité, la fluidité et l’avenir des relations exceptionnelles entre le Maroc et la France.






