La Chine, qui a envoyé mi-mars du matériel en Italie à titre gracieux, aurait exigé une contrepartie pour sa générosité, selon la presse anglaise. L’Italie, deuxième pays européen le plus touché par l’épisode viral, voit le nombre de contaminations augmenter drastiquement.
60 millions d’Italiens sont soumis depuis mars à de rigoureuses restrictions dans leurs mouvements pour tenter d’enrayer la propagation de la pandémie, qui a fait au moins 16.523 morts et infecté plus de 132.547 personnes dans le pays. La Chine, foyer du coronavirus et qui connaît une sensible accalmie sanitaire, a commencé à envoyer des spécialistes et du matériel dans plusieurs pays, mais ne parvient pas à dissiper des doutes à propos de la qualité du dispositif médical exporté.
L’Espagne, qui a dépassé la Chine en nombre de personnes mortes du coronavirus, a commandé à Pékin pour 432 millions de matériel médical afin de juguler la pandémie, a annoncé le ministre de la santé Salvador Illa. Sauf que la commande s’est avérée défectueuse. Ce contrat qui a porté sur l’acquisition de 550 millions de masques, 5,5 millions de tests rapides, 950 respirateurs et 11 millions de gants afin de pallier le manque d’équipements de protection dans le pays qui, avec 13.798 morts, est désormais le deuxième pays comptant le plus de victimes au monde derrière les Etats-Unis.
Les gouvernements italien et espagnol sont critiqués par différents pans de l’opinion publique et des associations de médecins à cause du manque de matériel de protection dédié au personnel soignant, dont des milliers ont été contaminés par le virus.
Depuis début mars, la Chine a exporté vers plus d’une soixntaine de pays 3,86 milliards de masques, 37,5 millions de vêtements de protection, 16.000 respirateurs et 2,84 millions de kits de détection du Covid-19, a déclaré Jin Hai, une responsable des services douaniers. Au total, ces exportations sont évaluées à 1,33 milliard d’euros.






