Le 14 août, le souverain a adressé un message cordial de sympathie au directeur de la sûreté nationale, preuve s’il en faut de la grande considération qui entoure les représentants des institutions sécuritaires au Maroc.
Les attaques haineuses qui ont accompagné le traitement du dossier Pegasus sans fournir des preuves matérielles permettant d’étayer les accusations à l’encontre des services de sécurité marocains couronnent une campagne qui visent des institutions connues pour «leur efficacité, leur rendement et leur loyauté» a affirmé le consultant Hicham Hafidi lors d’une intervention télévisée, lundi 23 août, indiquant qu’«Abdellatif Hammouchi, le directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGSN-DGST) marocain était la cible principale de ce déchaînement».
«Ces allégations ont pour source des partenaires du Maroc ayant fait objet de plusieurs attaques terroristes» rapporte la même source. Un renseignement émanant du Maroc aurait notamment mis les enquêteurs sur la piste d’Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris tué mercredi lors d’un assaut de la police en banlieue parisienne en 2015 et sur la piste d’une présumée terroriste ayant planifié un attentat contre une église en 2021.
Le 14 août, le souverain a adressé un message cordial de sympathie au directeur de la sûreté nationale, preuve s’il en faut de la grande considération qui entoure les représentants des institutions sécuritaires au Maroc. Le 20 août, le roi a déclaré dans une allocution télévisée que «le Maroc, au même titre que certains pays du Maghreb arabe, fait face à une agression délibérée et préméditée. Agrippés à (….) des considérations obsolètes, les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume ne souhaitent pas que le Maroc demeure la nation libre, forte et influente qu’il a toujours été», a-t-il dit. «De plus, quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine», a-t-il ajouté.
Quelques partenaires du Maroc ont paru appuyer une enquête controversée fondé sur des documents fournis par Amnesty International, prétendant que les services de renseignement marocains ont notamment ciblé plusieurs personnalités internationales en vue d’une surveillance de leurs téléphones en utilisant le logiciel Pegasus.
Plusieurs pays ont pu s’appuyer sur des informations obtenues de sources sécuritaires marocaines pour déjouer des attentats où le rôle du Maroc aurait été déterminant pour les arrêter. C’est Rabat qui aurait contribué à déclencher l’opération à Saint-Denis en 2015. C’est aussi le royaume chérifien qui aurait orienté les enquêteurs français sur la piste belge pour élucider les attentats survenus la même année.
Les efforts du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité sont élémentaires. Les services de renseignement marocains sont particulièrement actifs à l’étranger en matière de lutte antiterroriste. Rabat surveille sans discontinuer les filières djihadistes qui impliqueraient des ressortissants binationaux et «la police maritime marocaine a mis en place tout un dispositif, surtout dans le nord, aux points stratégiques» pour freiner les départs, selon un expert en migrations d’un organisme international.