En Russie, aux Etats-Unis, en Israël comme en Russie, les services de renseignement s’activent pour gérer la crise liée à la propagation du coronavirus.
Afin de coordonner la collecte des informations sur la contagion, suivre l’évolution de la maladie et surveiller et protéger les frontières, les services de renseignement montent au front contre le coronavirus, rapporte France 24. Le gouvernement russe a créé une « task force » contre le Covid-19. Ce conseil de coordination, dirigé par le Premier ministre, Mikhaïl Michoustine, accueille les principaux chefs des services de sécurité intérieurs et extérieurs. Selon Alain Juillet, ancien patron du renseignement français à la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure), « les Russes surveillent leur propre population, en particulier les personnes infectées et ils regardent de près la réaction des autres États devant la pandémie ».
Aux Etats-Unis, depuis janvier dernier, la communauté américaine du renseignement ne cesse de prévenir la Maison-Blanche sur la menace de la pandémie. En Israël, le Shin Bet, service intérieur, a été missionné par le Premier ministre pour surveiller les déplacements des malades. « Grâce à leurs cyberoutils, ils collectent, agrègent et croisent des informations issues des téléphones portables, des réseaux sociaux, des caméras de vidéosurveillance… », relève France 24. En outre, les espions israéliens s’engagent dans la bataille pour l’acquisition d’équipements médicaux comme les masques ou les respirateurs. Idem en Chine où les technologies de surveillance viennent de passer un cap.
A noter que les agences européennes et américaines pointent l’activisme des services chinois et russes sur les réseaux sociaux. Elles les accusent de manipuler les opinions publiques occidentales. D’après ces agences, les objectifs de Pékin sont nombreux : faire oublier l’origine chinoise de la contamination et les cafouillages du début de l’épidémie, mais aussi promouvoir son modèle politique dans la lutte contre le Covid-19 et enfin, vanter sa solidarité avec le reste du monde grâce à l’envoi en Europe et aux États-Unis de centaines de millions de masques.