Les syndicats du secteur l’enseignement affiliés aux principales centrales syndicales les plus représentatives dénoncent les ponctions sur les salaires des grévistes, apprend-on d’un communiqué parvenu à la rédaction de Barlamane.com.
Le syndicat national de l’enseignement-CDT (Confédération démocratique du travail), la ligue autonome de l’enseignement-UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), le syndicat national de l’enseignement-FDT (Fédération démocratique du travail), la ligue nationale de l’enseignement-UMT (Union marocaine du travail) et la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) appellent le gouvernement à annuler les ponctions sur salaire des enseignants, estimant que ces prélèvements sont illégaux, tout en l’exhortant à restituer les sommes retirées aux personnes intéressées.
A noter que les syndicats de l’enseignement ont également appelé l’Exécutif à renoncer immédiatement au projet de loi sur la grève tout en le rendant responsable de la montée du degré de tension dans le secteur de l’enseignement. D’ailleurs, les 5 syndicats appellent à des solutions palpables pour qu’ils mettent fin à ce bras de fer qui dure.
Rappelons que depuis 3 ans, les revendications des enseignants titulaires de hauts diplômes restent lettre morte. Face au silence du ministère de la tutelle, la FNE, ainsi que les autres syndicats des enseignants, ont appelé, dans un communiqué en novembre dernier, à l’ouverture de un dialogue afin de discuter de la situation actuelle des enseignants titulaires de hauts diplômes. Ils ont ainsi dénoncé la politique menée par le ministère de l’Education qui a opté pour des prélèvements conséquents sur les salaires des enseignants qui ont participé au mouvement de grèves générales. Et ce, même si ce mouvement de protestation a été mené dans le but de défendre leur dossier revendicatif légitime. Ils ont condamné ces ponctions directes sur leurs salaires tout en soulignant qu’ils n’ont aucune valeur juridique puisqu’ils ne correspondent pas aux droits nationaux et internationaux qui accordent le droit aux enseignants d’entreprendre une grève.