En 2018, Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, lequel lui reproche d’avoir facilité la livraison d’armes au Polisario.
Si l’Iran prétend avoir toujours eu pour principe le «respect» de la «souveraineté» et de la «sécurité» des pays avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques, et «la non-ingérence dans leurs affaires», force est de reconnaître que ses liens avec le Polisario se précisent de plus en plus. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a assuré en 2018 qu’une livraison d’armes avait été fournie au Polisario à travers un élément à l’ambassade iranienne à Alger.
L’Iran, selon un reportage de la chaîne i24News, cherche à profiter du contexte régional marqué par l’ancrage territorial d’AQMI au Mali et l’essor du trafic de drogue, qui permet aux groupes terroristes de disposer de moyens financiers considérables pour s’offrir des armes. Les rivalités locales entre certains réseaux de contrebande et de trafics divers démontrent les enjeux complexes qui entourent la zone sahélo-saharienne.