L’affaire des Tweets de Marine Le Pen, présidente du Parti politique français, +le Fronts National (FN)+ qui a publié des photos montrant les atrocités commises par le groupe terroriste +Daech+, continuent de susciter la polémique jeudi matin, même si Mme. Le Pen a retiré de son compte +tweeter+, la photo du journaliste américain décapité.
‘’Y’a-t-il un lien entre l’émergence d’un Jihadisme français et la poussée du Front national, qui a atteint le plus haut niveau de son histoire lors des élections régionales ? demandait Jean-Jacques Bourdin, journaliste de RMC et BFMTV, au politologue français spécialiste du monde arabe et de l’Islam, Gilles Kepel, qui lui répondait : »Oui … ce sont deux phénomènes congruents, qui se ressemblent. Dans les deux cas, il y a une inclusion de plus en plus faible’’.
En réaction, Marine Le Pen n’a pas hésité à poster plusieurs photos choquantes de mises à mort par des membres de l’organisation Etat islamique +Daech+, et accuse le journaliste de RMC d’avoir fait le « parallèle » entre le FN et DAECH qui a revendiqué les attentats du 13 novembre en France.
« Je ne vais absolument pas retirer mes propos parce que nous n’avons absolument pas fait le parallèle entre +Daech+ et le +FN+’’, rétorque le journaliste, ajoutant ‘’nous avons parlé de repli identitaire à la fois chez beaucoup d’électeurs du Front national et du côté du djihadisme français ».
Les réactions aux tweets de Marine Le Pen, ont immédiatement envahi les réseaux sociaux et en particulier +Tweeter+ les uns pensant que la présidente du FN ressemble à son père, qui dérapait régulièrement, les autres se demandant s’il ne s’agissait peut-être que d’une tactique électorale, tandis que certains font part de leur profonde indignation, comme les parents de l’otage américain décapité par +Daech+ en 2014.
Autres réactions, beaucoup plus concrètes, celles-ci, sont venues du premier ministre français, Manuel Valls qui souligne que Marine Le Pen met le feu au débat public avec cette publication, qualifiée de « faute politique et morale ».
Le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve l’a, pour sa part, signalé auprès de la plateforme Pharos de la direction centrale de la police judiciaire, afin qu’elle « puisse se saisir de l’affaire ».
Un avocat assure, en ce qui le concerne, que les messages publiés par Marine Le Pen tombent sous le coup de la loi, et que Mme. Le Pen encourt jusqu’à cinq ans de prison.
Le Parquet de Nanterre avait d’ailleurs ouvert mercredi soir une enquête préliminaire pour « diffusion d’images violentes » après des photos d’exactions du groupe Etat islamique tweetées par la présidente du Front national, Marine Le Pen, et le député du Gard Gilbert Collard (Rassemblement Bleu Marine), rappelle-t-on.