Les zones franches industrielles deviennent désormais des zones d’accélération industrielle. L’Exécutif a adossé une nouvelle approche fiscale à cette nouvelle dénomination, relève l’hebdomadaire « La vie économique ».
Pour Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, la configuration actuelle des zones franches plaide pour une dénomination nouvelle : elles sont désormais dites zones d’accélération industrielle (ZAI). En effet, les opérateurs aujourd’hui installés dans les 12 zones franches répandues sur le territoire du Royaume réalisent des investissements, font de la transformation, pourvoient des milliers d’emplois, créent de la valeur ajoutée tangible et contribuent à la croissance.
Il faut dire que l’Union européenne a longtemps fait pression sur le gouvernement marocain pour revoir la fiscalité des zones franches sous peine d’être inscrit sur la liste des paradis fiscaux. Des pressions qui ont amené le législateur à supprimer le concept de zones franches et en les remplaçant par celui de zones d’accélération industrielle, rappelle l’hebdomadaire « La vie éco ». Cette vision des choses rend l’Exécutif plus porté sur la réduction des avantages fiscaux liés à la présence en zones d’accélération industrielle.
Par conséquent, plusieurs catégories verront leurs impôts augmenter comme le détaille le Projet de Loi de Finances 2020. Il s’agit de tous les contribuables qui étaient imposés à 17,5%, et qui se verront appliquer un taux de 20%. Il s’appliquera aux bénéfices se situant entre 300.000 dirhams et 1 million de dirhams. Par ailleurs, les entreprises exportatrices qui s’implanteront à partir de l’année prochaine ne bénéficieront pas de l’exonération quinquennale qui leur était garantie auparavant. Elles seront taxées à 20% dès la première opération d’export.