Selon l’économiste, la circulaire n°91DMP/00 du 31 mars 2020, qui subordonnait les exportations de médicaments à autorisation du ministère de la Santé, vient d’être définitivement abrogée.
Au tout début de la crise sanitaire, le ministère de la Santé a émis une circulaire imposant des restrictions à l’export de médicaments peu importe la spécialité. Et ce, afin de sécuriser des réserves. Pour exporter, les industriels devaient fournir une panoplie de documents pour chaque opération.
Selon les exportateurs, ces documents comprennent des références qui ne concernent en rien les pays destinataires ainsi que certaines informations jugées sensibles et confidentielles [NDLR : prix pratiqué à l’international ou encore les conditions de vente]. Le ministère de la Santé a généralisé les restrictions à tous les médicaments, y compris ceux qui ne sont pas dédiés au traitement du covid-19 et ceux dont les stocks dépassant parfois largement les besoins du pays, relève l’économiste.
Dans ces conditions, les industriels se sont retrouvés avec de gros volumes de médicaments dont l’emballage et le prospectus sont rédigés soit en anglais, soit en anglais et en arabe, ou en français. Les boîtes ne portaient pas la mention de prix public de vente adopté au Maroc. Par conséquent, si le blocage perdurait, ces médicaments n’auraient pas pu être écoulés au Maroc puisqu’ils sont fabriqués pour l’étranger, souligne le quotidien.