Le président iranien, Hassan Rouhani, a salué dimanche la levée des sanctions internationales imposées à son pays, annonçant l’ouverture d’une « nouvelle page » entre l’Iran et le monde tout en appelant à la mise en place de réformes économiques pour limiter la dépendance des hydrocarbures.
L’accord est, en effet, entré en vigueur samedi, suite à la publication du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), assurant que Téhéran a respecté ses obligations garantissant la nature strictement pacifique de son programme nucléaire.
L’accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) conclu en juillet 2015, est considéré par les observateurs, comme un succès majeur de politique étrangère pour les présidents Barack Obama des Etats Unis et iranien, Hassan Rohani.
Au moment où ce nouveau tournant diplomatique planétaire amorce un rapprochement entre Washington et Téhéran, qui ont rompu leurs relations en 1980, les alliés traditionnels des Etats-Unis dans la région, l’Arabie saoudite et Israël, « avalent leurs rages » et redoutent l’influence grandissante de la puissance chiite qu’est l’Iran.
Avec la levée des sanctions internationales, qui ont asphyxié l’économie de ce pays aux riches ressources pétrolières et gazières, les milieux économiques se bousculent déjà aux portes de Téhéran, qui renferme les quatrièmes réserves de brut au monde, et les deuxièmes réserves de gaz.
Dans leurs réactions à l’entrée en vigueur de l’accord et le retour de l’Iran dans le concert des Nations, de nombreuses capitales ont salué ce succès de la diplomatie internationales.
« Aujourd’hui (…) le monde entier est plus sûr, car la menace des armes atomiques a été réduite », s’est félicité à Vienne le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, et la patronne de la diplomatie européenne, Federica Mogherini a souligné que « L’Iran ayant rempli ses engagements, aujourd’hui, les sanctions économiques et financières multilatérales et nationales sont levées ».
Il est à rappeler que la levée de l’intégralité des sanctions sera échelonnée sur dix ans, et durant 15 ans les mesures pourront être automatiquement rétablies en cas de manquements de Téhéran et que les embargos de l’ONU sur les armes conventionnelles et sur les missiles balistiques sont maintenus jusqu’en 2020 et 2023 respectivement.