Joël Laloux, ancien »boss’ du Bataclan espère que la salle considérée comme un endroit incontournable de la capitale des lumières, continuera à vivre et ne deviendra pas un ‘’sanctuaire’’ après le carnage des attentats du 13 novembre à Paris. Il s’est exprimé à ce sujet en utilisant un célèbre phrase de la chanson de Queen »The show must go on ».
Le soir même des attentats, Joël Laloux était en plein shabbat, et ce n’est qu’après plusieurs coups de fils sans réponses, qu’il a enfin décroché et appris les faits par le biais d’une connaissance à lui qui était à l’intérieur » pendant la prise d’otages.
Selon lui, le Bataclan a été pris pour cible simplement parce que les djihadistes étaient sûrs de tomber sur une salle bondée. « Dès qu’on fait un concert au Bataclan, il y a entre 1 500 et 2 000 personnes. S’ils voulaient « casser des gens, ça peut être un critère de choix » analyse-t-il.
« Juste après (l’attentat), je me suis dit que, moi et l’équipe actuelle, on allait comme refouler cette salle, en faire un sanctuaire », dit-il. « Et puis, vous savez, les artistes sont superstitieux », poursuit-il en envisageant la réticence pour eux à monter sur une scène devant laquelle des cadavres se sont entassés. Mais, après quelques jours, il veut espérer que le Bataclan ressortira plus fort de l’épreuve. Il invoque le précédent de Charlie Hebdo que des millions de Français et d’étrangers de tous bords et de toutes origines se sont précipités pour acheter après les attentats de janvier. Et quand la salle rouvrira, pour le premier concert, Joël Laloux souhaiterait être « dans le public, au premier rang ».
À noter que le Bataclan était autrefois, qu’une salle de mariages et spectacles de quartier, et c’est grâce à Joël Laloux et son frère qui en ont fait un espace de culture par excellence, un espace de festivités.