Selon Rachid Lazrak, professeur universitaire des sciences politiques et du droit constitutionnel, l’expérience gouvernementale du Parti de la justice et du développement traduit l’échec de son mode de gouvernance.
8 ans après son accession à la tête de l’Exécutif, le PJD échoue toujours à s’imposer comme le leader de l’appareil exécutif étant donné qu’il est forcé à composer avec une majorité hétéroclite. Il est également affaibli par des divergences et des querelles internes.
« Aujourd’hui, le PJD doit reconstruire toute sa stratégie politique. En effet, la crise qui secoue actuellement le PJD s’explique par sa démarche qui manque absolument de clarté. Il faut donc que le parti se pose des questions sur sa ligne de conduite pour que cela puisse assurer l’émergence de sa résurrection politique », indique Rachid Lazrak, professeur des sciences politiques et du droit constitutionnel, dans une déclaration à Barlamane.com.
« Ce nouveau modèle doit catégoriquement couper court à l’ancien. Ce qui se passe aujourd’hui au sein du PJD n’est qu’une mascarade politique, dont l’objectif est de véhiculer certains messages. Ce jeu politique s’inspire beaucoup de l’expérience du mouvement des Frères musulmans en Égypte », a-t-il ajouté.
Toutefois, le professeur des sciences politiques et du droit constitutionnel souligne que le Maroc a ses propres particularités qui le distinguent de l’Égypte. En effet, le Maroc est un pays démocratique qui respecte les libertés et droits fondamentaux. Ainsi, les leaders du PJD doivent prendre en compte ce contexte pour peaufiner les stratégies politiques de leur parti.