Saâdeddine El Othmani, qui a pris part au sommet Russie-Afrique, organisé le 23 octobre à Sotchi en Russie et consacré aux coopérations économiques, s’est démarqué par une gestuelle largement désavouée. les citoyens ont largement commenté sur les réseaux sociaux et dans la rue cette « prestation » du Chef du gouvernement
Une main du prestataire, El Othmani, étreint une main du récipiendaire, Poutine. Des paroles ont été échangées. Puis, El Othmani, enfreint la loi de l’étiquette, de l’économie des forces et quitte le président russe de la manière qui s’applique au corps-parade. Il donne à son élan les conditions de rendement maximal, hors du politiquement et diplomatiquement correct. Dans un contexte où la prestance est prise dans un réseau d’obligations, soumise à des normes strictes, la conduite du déplacement du chef du gouvernement a été décrite comme «une déviation au protocole». Sur les plates-formes des réseaux sociaux, commentaires et moqueries ont fusé.
Une citoyenne lambda, dans une vidéo devenue virale, apostrophe El Othmani d’une voix étranglée : «Il fallait que vous soyez soumis aux entraînements au défilé avant de vous rendre en Russie, vous aviez besoin d’un travail de domestication intense de votre démarche (…) Votre attitude nous a condamnés à une vision négative, placée sous le sceau de la moquerie. Nous sommes devenus, à cause de vous, la risée du monde. Respectez au moins le peuple que vous représentez et le pays qui vous a envoyé. Le règlement d’étiquette ne fait aucune place pour l’approximation et vous, vous avez arborez un large sourire devant votre hôte. Le PJD, politiquement, a failli en tout et a échoué à honorer l’image du Maroc dans le concert des nations. Notre seul espoir est d’attendre 2021 pour changer la donne. Vous avez jeté le ridicule sur nous».
En effet, l’expression discursive et gestuelle d’El Othmani face à Vladimir Poutine a offusqué plus qu’un. Face à son hôte, il a effectué des mouvements secs, hachés, martelés, dont les images diffusées ont gardé une trace trop rapide, donnant l’impression d’un personnage agité, sans délimitation. En sus, les mots creux, interchangeables, dénués de rapport avec une quelconque réalité concrète, prononcés par El Othmani face à Poutine, ont été largement critiqués.






