L’entrepreneur Martin Shkreli, devenu l’une des personnalités les plus haïes aux Etats-Unis en 2015 après avoir multiplié par 50 le prix d’un médicament contre le VIH , a déclaré coupable vendredi de trois des huit chefs d’accusation l’ayant visé dans son procès pour fraude et manipulations, mais a été relaxé des accusations les plus graves.
L’affaire n’était pas liée à sa spéculation sur le médicament, qui était légale. Shkreli a été déclaré coupable de fraude sur les titres de deux fonds d’investissement alternatifs (hedge funds) dont il était le gérant, MSMB Capital Management et MSMB Healthcare Management.
Il a également été reconnu coupable d’avoir manipulé les actions du laboratoire pharmaceutique qu’il a créé, Retrophin, les utilisant pour renflouer les deux fonds d’investissement, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la procureure fédérale de Brooklyn, Bridget Rohde.
Il a cependant été relaxé de cinq des huit chefs d’accusation, dont l’un retenait sa volonté supposée d’avoir voulu tromper les investisseurs de Retrophin.
À noter qu’il risque jusqu’à 20 ans de prison, et sa peine sera prononcée ultérieurement.
Pour rappel, amateur de réseaux sociaux, supporteur de Donald Trump connu pour son arrogance et sa passion pour le hip-hop, Martin Shkreli s’est fait connaître du grand public en septembre 2015, lorsque l’une de ses sociétés, Turing Pharmaceuticals, a fait passer le prix d’un comprimé de Daraprim, médicament utilisé contre le paludisme et par les séropositifs, de 13,5 à 750 dollars du jour au lendemain.