Lors de l’émission « Café Presse Politique » (CPP), animée par le journaliste Khaled Drareni, diffusée le mercredi 08 décembre, le rédacteur en chef de « Maghreb Emergent » et de « Radio M », Lhsane El Kadi n’a pas lésiné sur les mots pour pointer du doigt le président algérien Abdelmajid Tebboune, et ce, en remettant en question ses compétences et sa capacité à diriger un pays, tout en s’appuyant sur le bilan « déplorable » de ses deux années à la tête du pays.
Quelques heures avant l’émission, Lhsane El Kadi avait annoncé sur compte Twitter son intervention dans CPP et a demandé aux internautes de lui indiquer une seule action positive durant les deux ans de présidence de Tebboune. Les gens se sont livrés au jeu et ont donné des réponses des plus .. satiriques.
« Il a prouvé qu’en algérie on peut devenir président avec un fils en prison », a commenté un internaute.
Une autre bonne action : « Il a arrêté de fumer ».
Ou encore, « Il marche et il parle ».
Sur un ton plus moqueur, « il est positif au Covid-19 ».
Des réponses qui en disent long sur les appréciations du peuple algérien concernant leur président. Il faut croire que ces deux années de présidence n’ont pas été très fructueuses et satisfaisantes.
Sur un autre volet, où le sujet sur les droits de l’homme a été évoqué, El Kadi insiste sur le fait qu’il faut interpeler les autorités algériennes sur les questions concernant les droits de l’homme, et qu’il est primordial de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale.
Il ajoute également que le fait d’avoir des détenus politiques bloque toute possibilité d’avancer en politique.
Au bout de deux ans, c’est la grande désillusion
Intervenant également dans l’émission, le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Said salhi, quant à lui, décrit ces deux ans de présidence comme étant « une feuille de route qui a échoué ».
« Le président a promis l’Algérie nouvelle, l’Algérie du changement, l’Algérie de liberté mais au bout de deux ans, c’est la grande désillusion », déplore Said Salhi.
On parle même du recul des acquis qu’on avait déjà avant, avance le vice-président, et ajoute que le pouvoir « n’a non seulement pas garanti les droits civils mais mêmes les droits des acquis sociaux on les perd ».
A la question est ce qu’il y’avait des avancées politiques depuis l’arrivée de Tebboune et Ramtane lamamra, Lhsane El Kadi estime que le projet de vouloir restaurer un homme fort dans le cadre du système de gouvernance classique est impossible. Selon lui, « Abdelmajid Tebboune n’a pas la stature pour être un homme fort, et il l’a montré ces deux dernières années ».