Le régime syrien organise des « opérations de retour volontaire » pour ses ressortissants réfugiés au Liban et en Jordanie, rapporte l’Agence Nationale d’Information.
Environ 200 réfugiés syriens s’apprêtaient lundi 13 août en matinée, à rentrer chez eux, dans le cadre d’une opération de « retour volontaire » organisée par la Sûreté générale libanaise en coopération avec le régime syrien, rapporte l’Agence Nationale d’Information (Ani).
Les quelque 204 réfugiés syriens qui résidaient jusque-là à Chebaa (Liban-Sud) et dans la Békaa, devraient quitter le territoire libanais via le passage frontalier de Masnaa.
Des dizaines d’entre eux étaient rassemblés en matinée à l’école publique de Chebaa, afin de regagner par la suite leurs villages d’origine situés sur le versant-Est du Mont Hermon (Jabal al-Cheikh).
Les autorités syriennes ont mis à disposition une dizaine de bus afin de rapatrier leurs ressortissants. La sûreté libanaise s’assurait quant à elle que les formalités des réfugiés étaient en règle, en se basant sur des listes de noms préétablies.
Vers 11h, huit bus transportant 150 réfugiés syriens ont quitté Chebaa pour Masnaa, sous escorte des autorités libanaises. Le sort du reste des quelque 50 réfugiés n’est pas clair à ce stade.
Sixième opération du genre depuis le mois de juin, elle est coordonnée par le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Ces opérations se font en coopération avec le régime syrien, qui approuve, avant le départ, les noms des personnes souhaitant rentrer en Syrie.
Pour rappel, le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens enregistrés auprès de l’ONU. La Sûreté générale libanaise avait annoncé, début août, que les réfugiés qui souhaitent rentrer chez eux pouvaient commencer à s’enregistrer dans des centres qui ont été ouverts dans les différentes régions libanaises. Elle a précisé que la situation irrégulière de certains serait « régularisée gratuitement« .
Ces opérations sont venues suite au sommet de Helsinki qui a réuni, le 16 juillet, les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, lors duquel a été programmée une initiative pour le retour des réfugiés installés au Liban et en Jordanie. Ainsi, Moscou avait proposé une collaboration avec la Jordanie et le Liban.