Les foules ont défilé à Alger, Oran, Constantine, Mostaganem et Annaba pour réclamer «la fin de la répression» et le départ de hauts dirigeants liés à Bouteflika, encore en activité.
Une foule immense a investi les rues du centre d’Alger, pour un 47ème vendredi consécutif de manifestations réclamant le départ des piliers du pouvoir issus de l’appareil hérité du président déchu Abdelaziz Bouteflika, et dans la foulée du lancement par le régime de la révision de la Constitution, et du dialogue avec des personnalités issues de l’opposition. Selon des témoins oculaires, plusieurs arrestations ont eu lieu.
Des cortèges ont été également signalés dans le reste du pays, notamment à Oran (ouest), Mostaganem (nord-ouest), Constantine et Annaba (est), les plus emblématiques villes d’Algérie après la capitale, selon des journalistes locaux et des reporters. «Le peuple veut la purge», «Libérez les détenus d’opinion !», «Justice libre et indépendante» ont scandé des manifestants amassés devant la Grande Poste, emblème centre d’Alger devenu le point de ralliement du mouvement de la contestation dans la capitale.
Malgré un temps pluvieux, les protestataires, muni du drapeau national – vert et blanc, frappé du croissant et de l’étoile rouges – ont dénoncé les arrestations arbitraires, un système à la dérive et la mainmise du haut commandement de l’armée sur les destinées du pays.
Au-delà de l’institution militaire, la contestation refuse toujours que les institutions et cadres de l’appareil de l’ancien président soient encore dans les premiers cercles du pouvoir. Elle semble déterminée à obtenir la satisfaction de ses revendications phares : «Pas de demi-révolution», ont affirmé quelques voix appelant à maintenir le cap jusqu’au départ du «système» dans son entier. Plusieurs manifestants ont été dispersés par des policiers en tenue anti-émeutes.






