Des inondations causées par des pluies diluviennes qui ont frappé ces derniers jours l’est de la Libye ont fait au moins 150 morts, a indiqué lundi 11 septembre une source officielle. «Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d’Al-Marj» dans l’est libyen, a déclaré Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l’exécutif parallèle basé à Benghazi (est).
Qualifiée par les experts de phénomène «extrême en termes de quantité d’eau tombée», la tempête baptisée Daniel a frappé aussi ces derniers jours la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, faisant au moins 27 morts. La tempête a également causé «d’importants dégâts matériels aux infrastructures et propriétés privées», a ajouté le porte-parole libyen.
«Ville sinistrée»
La tempête «Daniel» a frappé l’est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est), mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées. La région était déjà touchée par des pluies diluviennes depuis quelques jours. Des équipes de secours ont été dépêchées dimanche à Derna, une ville de plus de 100.000 habitants (900 km à l’est de Tripoli) traversée par un oued. Les autorités de l’est libyen ont «perdu le contact avec neuf soldats lors des opérations de sauvetage dans cette ville», selon Mohamed Massoud.
Lundi, le gouvernement parallèle, nommé par le Parlement et installé dans l’est de la Libye, a déclaré Derna «ville sinistrée». Des centaines d’habitants y sont toujours bloqués dans des zones difficiles d’accès alors que les équipes de secours, épaulées par l’armée, tentent de leur venir en aide.
Des images tournées par les habitants des villes de l’est comme Derna, al-Bayda et de petites localités montrent d’impressionnantes coulées de boue et des quartiers entiers sous l’eau, ainsi que des routes et bâtiments effondrés.
(Avec AFP)