En Libye, des missiles américains Javelin retrouvés il y a un mois aux mains des forces du maréchal Haftar appartenaient bel et bien à l’armée française.
Le sujet fait couler beaucoup d’encre dans la presse. Encore ce mardi, le New York Times avait révélé que quatre missiles antichars Javelin, achetés par la France aux États-Unis, avaient été saisis en juin dans un camp de combattants pro-Haftar à Gharyan.
Cette ville située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli est contrôlé par le Général Haftar, l’homme fort de l’Est libyen qui avait installé une base arrière dans cette ville, dans le but de conquérir la capitale.
Accusé d’avoir vendu ces armes aux troupes pro-Haftar, le ministère français des Armées a déclaré mercredi que ces missiles étaient hors d’usage et qu’ils n’ont jamais été vendus par l’Etat Français.
«Paris n’a jamais cédé ou vendu des munitions à quiconque en Libye», s’est-il défendu en précisant que ces missiles « appartiennent effectivement aux armées françaises, qui les avaient achetés aux États-Unis ».
Selon le ministère, ces armes étaient destinées à «l’autoprotection d’un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme». Elles étaient « endommagées et hors d’usage ». D’où le fait qu’elles aient été temporairement stockées dans un dépôt, prêtes à être détruites. »Il n’a jamais été question ni de vendre, ni de céder, ni de prêter ou de transférer ces munitions à quiconque en Libye », se défend le ministère français des Armées.