La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public lundi un mandat d’arrêt lancé contre l’ex-chef de la sécurité du défunt leader libyen Mouammar Kadhafi, l’accusant de crimes de guerre en 2011.
Le mandat, qui date de 2013 mais était scellé, accuse Mohamed Khaled al-Touhami, ancien chef du service de sécurité intérieure libyen, de sept chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, comme torture, emprisonnement et persécution qui auraient été commis entre février et août 2011 « afin d’écraser par tous les moyens l’opposition politique au régime de Kadhafi », selon un communiqué de la CPI, le seul tribunal pénal international permanent chargé de poursuivre les plus hauts responsables de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, tué par des rebelles en octobre 2011, deux autorités politiques se disputent le pouvoir en Libye: le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen et s’appuie sur le Parlement élu installé à Tobrouk. Un chaos favorable à l’implantation des djihadistes de l’Etat islamique.