Les principaux pays concernés par le conflit en Libye ont promis dimanche de respecter un embargo sur les armes et de ne plus interférer dans ses affaires intérieures, pour éviter que la guerre ne déchire encore plus le pays.
Les conséquences de l’engagement de non-ingérence, pris lors d’un sommet international à Berlin sur le terrain, où règne une trêve des combats précaire entre les deux camps, restent incertaines : les deux rivaux directs, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU à Tripoli, et son rival qui contrôle l’est libyen Khalifa Haftar, ont refusé de se rencontrer lors de la conférence sous l’égide de l’ONU.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu que si la conférence avait été « très utile », le fossé restait béant entre les deux hommes. « Il est clair qu’on n’a pas réussi pour l’instant à lancer un dialogue sérieux et stable entre eux », a-t-il déclaré à la presse à Berlin. Tant M. Lavrov que la chancelière allemande Angela Merkel, hôte de la conférence, ont parlé d’un « petit pas en avant », tout en reconnaissant que beaucoup restait à faire pour parvenir à la paix.
Principale avancée de la réunion de Berlin, les dirigeants de onze pays, à commencer par la Russie et la Turquie qui jouent un rôle-clé en Libye, ont souligné dans une déclaration commune « qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit », s’est félicité le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Tous les participants se sont engagés à renoncer à des interférences dans le conflit armé ou les affaires intérieures de la Libye », a indiqué M. Guterres, alors que la Turquie soutient militairement le GNA et que la Russie, malgré ses dénégations, est soupçonnée d’appuyer le maréchal Haftar, aux côtés de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.






