Le site électronique italien Agiellenews, ainsi que le quotidien londonien Al Hayat ont affirmé, mercredi, que ce sont les services de renseignements marocains qui ont aidé leurs homologues français dans l’identification du terroriste Abdeslam Salah qui a réussi à prendre la fuite, et abandonner le territoire français après les attentats terroristes de vendredi dernier à Paris.
Selon ces deux medias, citant des sources bien informées, juste après ces actes terroristes, les services de sécurité marocains ont demandé à leurs homologues français de s’intéresser à l’éventualité d’une fuite des auteurs des attaques vers la Belgique où s’activent des groupes terroristes en particulier dans la commune de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles.
Le samedi, les services de renseignements marocains ont adressé à leurs homologues français un message les informant de la traversée par Abdeslam Salah de la frontière terrestre belge en direction de la France le vendredi, et son retour sur le sol belge le samedi, soit au lendemain des opérations terroristes, soulignent ces médias.
Par ailleurs, selon Al Hayat, Abdeslam Salah avait purgé une peine de prison en 2010 en Belgique aux côtés du « cerveau » des attentats de Paris Abdelhamid Abaaoud (Abou Amr El Balgiqui) d’origine marocaine, et qui se trouverait actuellement en Syrie après avoir intégré les rangs de Daech en 2013.
Le journal souligne en outre que les services de renseignements marocains, qui ont récemment mis sur pied le Bureau central des investigations judiciaires spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, suivaient de près, depuis deux ans, les mouvements des suspects en Belgique en particulier dans la commune de Molenbeek qui constitue la base arrière des extrémistes. Les services sécurité avaient arrêté Ali Aarras qui gérait une librairie destinée à la vente de livres islamiques radicaux.
Ils avaient également arrêté Abdelkader Bellirej qui fréquentait régulièrement cette même commune et qui tenait des réunions à caractère subversif dans le bureau de Ali Aarras. Ces deux derniers ont été condamnés et purgent actuellement des peines de prison dans la prison de Salé.