Le Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, a été interpellé par la Chambre des Conseillers au sujet de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Lors de la séance mensuelle de la Chambre des Conseillers dédiée à la politique générale de l’État, le Chef de l’Exécutif, Saâdeddine El Othmani, a répondu à une série de questions des Conseillers parlementaires au sujet de la corruption.
Selon le Chef du gouvernement, l’aboutissement des efforts de lutte contre la corruption permettra de stimuler la dynamique du développement, d’améliorer le climat des affaires et d’investissement ainsi que le niveau de vie des citoyens. « Une telle action de lutte nécessite immanquablement une vision unifiée qui implique tout le monde », a-t-il indiqué. Il a également appelé tous les acteurs à poursuivre le processus de lutte contre ce fléau comme étant un chantier national collectif dont le succès demeure tributaire d’une implication résolue de tous les acteurs.
Dans le même contexte, il a exprimé son étonnement quant au retard que prend l’adoption des dispositions relatives à la pénalisation de l’enrichissement illicite. En effet, l’incrimination de l’enrichissement illicite a soulevé des controverses dans les milieux parlementaires. L’article 256-8 punit d’une amende de 100.000 à 1 million de dirhams toute personne coupable d’enrichissement illicite. Toutefois, ce dispositif ne s’applique pas à tous les fonctionnaires comme c’était prévu dans la première mouture du projet. Rappelons qu’au cours des débats au sein du Conseil de gouvernement du mandat précédent, le texte a été édulcoré. Au final, seuls les responsables qui sont dans l’obligation de procéder à la déclaration du patrimoine sont concernés par l’enrichissement illicite.