Le magazine de l’Agence marocaine de presse (MAP), BAB, vient de publier son 18èmee numéro, dont le dossier principal détaille une radioscopie du maintien de l’ordre. L’État pénal et l’État social ne sont pas antagonistes, ont affirmé Mohammed Lemzabi, chef de la police urbaine à la DSP et Boubker Sabik, responsable du pôle communication de la Direction générale de la sûreté nationale, DGSN, interrogés sur le sujet.
Le maintien de l’ordre est un principe encadré par une doctrine. Le magazine BAB de ce mois en consacre un dossier développant une perspective socio-historique et des lignes d’analyse sur les missions de LA direction générale de la Sûreté nationale, DGSN. La notion d’« ordre» est au principe même de l’existence de l’institution policière. La DGSN, le principal corps de la police nationale du Maroc, fournit des éclaircissements sur le regard porté sur l’appareil policier qui n’échappe pas aux déductions simplificatrices.
La question de la technique du maintien de l’ordre repose sur la formation du personnel policier. La socialisation professionnelle des forces mobiles, affirme les différents intervenants, ne se limite pas à l’acquisition d’un savoir-faire et d’une discipline, repose surtout sur l’intériorisation des principes du maintien de l’ordre, plus conformes à l’éthique et soucieuses de respecter la liberté des mobilisations collectives pacifiques.
Le maintien de l’ordre ne signifie nullement la limitation larvée des droits, restreindre le droit de manifestation et le droit d’expression. Les témoignages et les données recueillies dans ce dossier sont synonymes de transparence et de fiabilité. Les missions de sécurité s’inscrit dans un espace juridico-institutionnel, dans le cadre de directives précises offrant toujours un certain degré de professionnalisme.
L’extension des médias a sans aucun doute engendré une plus large visibilité de l’activité policière. Témoins oculaires, éléments documentés, les différentes plates-formes électroniques ont pu révéler au grand jour certains « abus » dans l’exercice du maintien de l’ordre ou de donner à voir certaines dysfonctionnements dans son déroulement. La réalité est plus complexe qu’il n’y paraît, puisque certaines conclusions ou faits ne sont pas toujours établis ou corrects. les capacités de réponses – diverses et évolutives – de l’opinion sont salutaires. Ce qui est sûr, c’est qu’une stratégie de manipulation d’images et de faits est souvent nuisible qu’un recours à la force, surtout quand elle a pour dessein de berner les courants collectives en vue de disqualifier la police.
L’idée a pu s’imposer un temps que le maintien de l’ordre est déployé comme contrôle coercitif des usages revendicatifs de l’espace public, qui use de moyens jugés peu légitimes. La DGCN prône une gestion pacifique des actions collectives loin de tout modèle répressif. C’est la gestion pacifique des mouvements protestataires qui reste prioritaire, l’usage de la violence et de la force, voire de la répression, n’est jamais une option.






