La loi sur le voile intégral en France fête ce dimanche son 5eme anniversaire, l’occasion de faire un bilan sur cette pomme de discorde pour les français dont une partie estime que le port du voile relève de la liberté individuelle, et l’autre qui pense que le hijab et le niqab vont à l’encontre de la laïcité.
Passible depuis cinq ans d’une contravention de 150 euros, le port du voile intégral dans l’espace public, continue de constituer un défi pour les autorités françaises.
Force est de constater qu’au lieu de dissuader les femmes musulmanes de le porter, cette pratique vestimentaire ne fait que se propager en dépit de la loi et des contraventions comme le démontrent d’ailleurs les chiffres du ministère de l’intérieur selon lequel, il y a eu 332 verbalisations en 2012, 383 en 2013, 397 en 2014 et 200 sur les neuf premiers mois de 2015..
D’ailleurs, plus on verbalise, plus on remet ça, le cas de cette femme « multirécidiviste », contrôlée à 33 reprises.
Pour venir en aide aux femmes ‘’victimes de cette loi liberticide’’, il y a ce Robin des bois, Rachid Nekkaz, un homme d’affaires algérien qui régler de sa poche les contraventions, et il en est à la 973e.
Le gouvernement se voit ainsi reprocher la mauvaise application de ce texte promulgué par Nicolas Sarkozy.
D’après Agnès de Féo, sociologue et réalisatrice de documentaires qui travaille depuis plus de dix ans sur le port du niqab, la loi a « agi comme un déclencheur et suscité des vocations ». Avant 2010, celles qui portaient le niqab « étaient davantage dans une démarche religieuse, piétiste. Aujourd’hui, même si elles affirment toujours vouloir plaire à Dieu, il y a une volonté de revendication, de rupture avec une société qu’elles considèrent comme hostile », explique au Monde cette sociologue.