L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué, le vendredi 6 mars, avoir besoin de 20 millions de dollars pour parachever la lutte contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.
« Nous avons encore besoin de 20 millions de dollars supplémentaires pour que l’OMS puisse maintenir l’équipe sur le terrain, car Ebola est aussi une question de sécurité sanitaire mondiale », a déclaré aux médias le Dr Ibrahima-Soce Fall, sous-directeur général chargé des interventions dans les situations d’urgence à l’OMS.
Le dernier cas connu de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo, une patiente, est sortie le 3 mars d’un centre de traitement. L’épidémie sera officiellement terminée après 42 jours, deux fois la durée maximale d’incubation du virus Ebola selon l’OMS, à partir de la date du second test négatif sur le dernier cas confirmé.
Il est essentiel de maintenir sur place des capacités de « surveillance et de réaction » afin de détecter rapidement d’éventuels nouveaux cas, a relevé M. Fall. « Nous avons plus de 1.169 survivants. Nous avons donc un programme important pour continuer à fournir des soins aux survivants, mais aussi pour nous assurer qu’il n’y a pas de résurgence chez les survivants », a-t-il expliqué. « Si aucune nouvelle ressource n’est reçue, nous serons à court d’argent avant la fin de l’épidémie », a alerté l’agence spécialisée de l’ONU.
L’OMS a fait de cette épidémie, officiellement déclarée le 1er août 2018, une urgence sanitaire de portée internationale en juillet 2019, quand elle menaçait les pays voisins, à savoir le Rwanda et l’Ouganda. Avec 2.264 victimes, cette dixième épidémie d’Ebola enregistrée sur le sol congolais depuis 1976 est la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a touché l’Afrique de l’Ouest de 2013 à 2016 et qui a fait plus de 11.000 morts, essentiellement en Guinée, au Liberia, et en Sierra Leone.