Le patron d’Alstom Royaume-Uni a quitté ses fonctions après sa mise en cause judiciaire dans une affaire de corruption. L’information a été donnée par le groupe qui l’emploie qui dit dans un communiqué ce mercredi 30 mars que ce départ fait « suite à la décision récente du SFO » dans le cadre d’une procédure liée à la fourniture de rames pour un métro en Europe.
SFO, l’instance britannique de lutte contre la délinquance financière,a donc décidé de poursuivre Terence Watson pour une affaire liée au métro de Budapest au début des années 2000. Alstom ajoute, rapporte l’AFP : Terence Watson qui « a quitté l’entreprise d’un commun accord et en bons termes, a informé l’entreprise qu’il conteste ces accusations ».
Cette déclaration intervient alors qu’Alstom, qui s’est recentré sur les transports depuis le rachat de ses activités dans l’énergie par General Electric, vient de faire une série d’annonces liée à une embellie de son activité dans les 4 ans qui viennent . On apprenait hier que le groupe qui fournit, essentiellement, des trains à grande vitesse, des métros et des tramways, prévoit d’ici 2020 une croissance organique de son chiffre d’affaire de 5 % par an. Soit une progression deux fois plus rapide que celle du marché, estimée à 2,8 % par an.
Le groupe français ajoute qu’il prévoit d’investir 300 millions d’euros dans les pays émergents d’ici 2019. Présent dans une soixantaine de pays, il emploie plus de 30.000 personnes dans le monde, notamment au Maroc où, ces dernières années, face à son concurrent historique, le canadien Bombardier, Alstom a emporté tous les grands contrats ferroviaires, des tramways (de Rabat et de Casablanca) au TGV qui doit relier Tanger à Marrakech.