Le Royaume-Uni fermera en avril ses hôpitaux de campagne mis sur pied au printemps pour ouvrir des milliers de lits supplémentaires face à la pandémie de coronavirus et finalement peu utilisés, ont annoncé mardi les autorités sanitaires.
Dans une vidéo sur Twitter, le ministre de la Santé Matt Hancock a salué un « moment important » et salué ces établissements comme un « monument » traduisant « la capacité de ce pays à agir vite quand ça compte vraiment« .
Grâce aux effets du confinement et de la campagne de vaccination – plus de 22 millions de personnes ont reçu une première dose – les hôpitaux britanniques comptent à présent moins de 10 000 patients infectés par le virus, contre 40 000 il y a encore sept semaines, a-t-il souligné.
Installé en quelques jours à peine avec le concours de l’armée, le premier de ces établissements, d’une capacité initiale de 500 lits pouvant être portée jusqu’à 4 000 lits, avait été inauguré dans un centre de conférence à Londres en grande pompe le 3 avril dernier par le prince Charles en visioconférence. Le coronavirus avait alors fait 3 600 morts au Royaume-Uni. Le chiffre atteint aujourd’hui près de 125 000, le bilan le plus lourd en Europe.
Sept de ces hôpitaux de campagne avaient été mis sur pied, pour un coût total de 532 millions de livres sterling (près de 620 millions d’euros), selon le Heatlh service journal (HSJ). Ils n’ont au final été que peu utilisés, notamment faute de personnel suffisamment formé. Selon la BBC, l’un d’eux, situé dans le Yorkshire, d’une capacité de 500 lits, fermera le mois prochain sans avoir accueilli le moindre patient et sera utilisé d’ici-là comme centre de test.