Une foule s’est rassemblée devant l’ambassade d’Algérie à Londres, réclamant haut et fort un « Etat civil, non militaire », tout en soutenant les détenus d’opinion.
Durant deux ans de présidence, Abdelmajid Tebboune n’a décidément pas réussi à redorer son blason. A Londres, devant l’ambassade d’Algérie, plusieurs personnes portées par leur patriotisme ont battu le pavé afin de réclamer la libération des détenus d’opinion de leur pays.
Plusieurs vidéos font le tour des réseaux sociaux. Dessus, certains prient pour la libération des détenus et traitent le régime algérien d’une bande de voleurs et d’assassins, quand d’autres expriment leur soutien et leur sympathie pour les marocains.
Par ailleurs, jeudi 9 décembre, des organisations de défense des droits de l’homme, des personnalités, des avocats et des chefs de partis d’opposition interpellent les autorités algériennes sur « les violations des libertés fondamentales » . Ils ont signé un long document dressant un tableau sombre de la situation des libertés dans le pays.
Parmi les signataires de ce texte, il y a la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), ainsi que des avocats connus pour leur engagement dans la défense des Droits humains.
« Cette année encore, nous célébrons la journée mondiale des droits humains coïncidant avec le 73e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU acceptée par l’Algérie au lendemain de son indépendance, dans un climat de répression et de restrictions des droits fondamentaux des Algériennes et des Algériens », lit-on dans cette déclaration qui dénonce aussi « une année sombre pour les droits de l’homme en Algérie ».
Dénonçant les atteintes à toutes les libertés, (d’expression, de presse, d’associations, et d’opinion), la déclaration affirme que « plus largement, ce sont les libertés d’opinion et d’expression qui sont menacées dans leur substance même par l’extension de la définition du terrorisme et le nouveau dispositif de désignation des personnes et entités terroristes ».