L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE ) est dans une situation financière délicate due à plusieurs facteurs, dont une tarification inadaptée alors qu’il devra investir 52 milliards de dhs dans les 5 prochaines années. Pour remédier à la situation, des actions d’optimisation et de rationalisation ont été mises en place permettront de mobiliser entre 8 et 10 milliards de dhs.
Alors qu’il est sur le point de signer son nouveau contrat-programme avec l’Etat, l’ONEE est dans une situation financière fragile, au moment où celle-ci est suivie par de grands investissements. Dans les 5 prochaines années, l’ONEE devra investir 26,1 milliards de dhs pour l’électricité, 20,9 milliards de dhs pour l’eau et 4,6 milliards pour l’assainissement, ce qui pose inévitablement l’Office devant l’imminence d’un équilibrage financier et d’une évolution du modèle économique susceptible de lui permettre de mobiliser les ressources financières nécessaires à la réalisation de son programme d’investissement.
Pourtant, l’office affiche aujourd’hui des indicateurs financiers plutôt positifs et encourageants, à commencer par un résultat net bénéficiaire de 1,95 milliard de dhs en 2018 et une capacité d’autofinancement respectable de presque 9 milliards de dhs. Pour 2019, ces deux indicateurs sont toujours au vert avec respectivement 570 millions de dhs et 8 milliards de dhs. Le mètre cube d’eau potable coûte en moyenne, toutes technologies confondues, près de 15,45 dhs à la distribution. Il est facturé à 2,50 dhs pour la première tranche et à 11 dhs dans la tranche supérieure. Du coup, l’ONEE perd en moyenne 4 dhs par mètre cube distribué, soit une perte globale de 4 milliards de dirhams rien que pour l’eau. Dans l’assainissement liquide, le niveau de déficit structurel est au même niveau, soit 4 dhs par mètre cube traité. Enfin, pour ce qui est de l’électricité, l’office perd d’entrée de jeu 26 centimes pour chaque kilowattheure distribué dans la basse tension (BT).
L’ONEE devra également s’attaquer au sujet des combustibles, qui à cause de la fluctuation des cours mondiaux actuellement, sont particulièrement budgétivores, mais aussi à l’endettement qui pèse sur l’Office, les distorsions de l’ordre fiscal relatifs aux différents aux de TVA ou encore la persistance de créances impayées.






