L’ONU appelle à plus d’engagements et à un rythme plus élevé pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Pour le moment, l’ONU se dit pas satisfaite quant au rythme actuel de la réalisation des ODD. Ainsi, l’organisation internationale espère que les pays riches s’engagent davantage dans ce processus.
Les ODD constituent un plan d’action ambitieux visant à promouvoir la paix et la prospérité, et à éradiquer la pauvreté tout en protégeant la planète. Ces Objectifs ont été reconnus dans le monde entier comme essentiels pour garantir à tous un avenir durable. Toutefois, l’ONU pense que le rythme de la réalisation des ODD est long.
L’ONU a été alertée par un constat de surendettement des pays les moins riches, ce qui a affecté leurs capacités de financement devenues très réduites, même si les taux sont très bas sur les marchés. Ce risque de surendettement pour le Maroc a été, d’ailleurs, souligné par Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, la semaine dernière, à l’occasion de la tenue à Rabat de la réunion trimestrielle de la banque étant donné que le ratio de la dette publique totale du pays par rapport au PIB serait de 82,1% cette année, après 81,4% en 2018.
La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) note que la réalisation des ODD d’ici 2030 nécessite des besoins financiers énormes. Ainsi, les pays en développement auraient besoin, pour répondre aux seuls besoins en investissements des 4 premiers ODD, à savoir la pauvreté, la nutrition, la santé et l’éducation, d’augmenter leur dette ou leur PIB ou leur croissance dans des proportions insoutenables.
Afin de remédier à cette situation, l’instance onusienne suggère cinq solutions. La première consiste à mettre en place un programme mondial de prêts permettant aux pays en développement d’emprunter à des conditions de faveur. Ce fonds devra être alimenté par l’aide au développement des pays donateurs, qui porteraient celle-ci à 0,7% de leur revenu intérieur brut, comme ils l’ont promis.
La deuxième est d’augmenter les droits de tirage spéciaux et les destiner à la protection de l’environnement. La troisième mesure est d’alléger la dette des pays les moins développés et la quatrième devra se traduire, quant à elle, par le renforcement de la coopération monétaire entre les pays d’une même région. En cinquième lieu, la CNUCED appelle à revoir le cadre législatif du mécanisme de rééchelonnement de la dette en cas de difficultés de remboursement par un État pour que sa restructuration soit ordonnée et équitable.
Pour rappel, les ODD, également nommés « objectifs mondiaux », sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité. Les 17 ODD reconnaissant que les interventions dans un domaine affecteront les résultats dans d’autres et que le développement doit équilibrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux. Pour ne laisser personne de côté, les pays se sont engagés à accélérer les progrès pour ceux qui sont le plus en retard.