L’Organe onusien international de contrôle des stupéfiants (OICS) vient de rendre public son rapport annuel pour 2019.
Le rapport annuel pour 2019 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) passe en revue la situation en matière de contrôle des drogues dans le monde, en mettant l’accent sur les jeunes.
Ce rapport onusien tire la sonnette d’alarme sur la propagation des psychotropes dans le Royaume en indiquant que les autorités sécuritaires marocaines ont saisi en 2018 plus de 45 millions de comprimés psychotropes destinés aux jeunes, 1,7 tonne de cocaïne, 72 tonnes de résine et 252 tonnes de majoun, un produit qui est composé essentiellement de cannabis mais qui peut également contenir d’autres drogues, ainsi que des graines de pavot et d’autres éléments comestibles.
La multiplication des saisies de stupéfiants au Maroc remet sous les feux de l’actualité l’ampleur de ce trafic international. Le Maroc, devenu au cours de ces dernières années une plaque tournante, enregistre une hausse de l’activité des réseaux spécialisés. Pour contenir ce phénomène qui progresse, des dispositions urgentes ont été prises, particulièrement à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Elles ont permis de démanteler plusieurs réseaux actifs dans ce domaine.
Par ailleurs, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) souligne que la consommation d’alcool et de tabac par les jeunes et les adolescents les pousse irrémédiablement vers l’usage du hachich, de la cocaïne et de l’opium. Le même document indique que le trafic de cocaïne est lié aux nombreuses activités des réseaux de la criminalité organisée en Espagne, en Colombie, au Maroc et dans les pays des Balkans. Dans ce contexte, il est important de mettre en œuvre des politiques nationales et des services pour protéger les enfants et les adolescents des substances psychoactives, qui ont des effets différents et plus prononcés chez les jeunes que chez les adultes.
A noter que cet organisme onusien rappelle que les autorités sanitaires marocaines ont mis en place la Stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles pour la période 2019–2029. Portant sur un grand nombre d’affections non transmissibles, la Stratégie contient plusieurs mesures visant à surveiller les conséquences sanitaires qu’a l’usage de drogues dans le pays et à y remédier, et elle promeut l’adoption d’approches axées sur la santé pour aider les personnes qui font abus de drogues.