L’Union Européenne (UE) dit avoir constaté un »ralentissement » du rythme des reformes en matière des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Maroc en 2015.
‘’Au cours de l’année 2015, il a été constaté un ralentissement relatif au processus de réformes dans le domaine des droits humains et des libertés fondamentales’’, a fait savoir l’UE en marge de la réunion du Conseil d’association Maroc-UE lundi à Bruxelles pour examiner le pourvoi en appel de l’arrêt de la cour de justice européenne d’annuler l’accord commercial agricole entre les deux parties.
Selon l’agence Europa Press, l’UE a ainsi exhorté le Maroc à ‘’renforcer ses efforts’’ pour garantir la liberté de réunion, d’association et d’expression, ainsi que l’égalité des genres conformément aux principes de la Constitution marocaine et ses engament internationaux.
Les 28 Etats membres ont néanmoins ‘’salué les efforts’ ’du Maroc sur le terrain des droits de homme et des libertés fondamentales, comme en témoigne l’approbation par la Chambre des représentants de son adhésion au premier Protocol de la Convention internationale des droits civils et politiques, et le rôle ‘’actif’’ du Maroc au Conseil des droits humains de l’ONU, de même que le débat public ouvert au Maroc sur l’abolition de la peine de mort.
Tout en reconnaissant que ‘’le Maroc a poursuivi son processus de réformes en 2015’’, l’UE a exhorté le gouvernement de Rabat a ‘’accélérer la mise en œuvre de la nouvelle Constitution’’ à travers l’approbation de lois organiques pertinentes, constatant cependant que ‘’seules dix lois organiques sur les 19 initialement prévues, ont été adoptées jusqu’à présent’’.
L’UE a en outre souligné l’importance de l’élaboration par le Maroc d’une stratégie nationale pour combattre la corruption, soutenant au passage l’adoption d’une nouvelle loi organique des finances en 2015 ‘’afin d’améliorer la transparence dans la gestion et l’impact des politiques publiques’’.