L’Union européenne a mis lundi en garde le Royaume-Uni contre toute tentation de concurrence déloyale, mais s’est dite prête à négocier avec Londres « un accord commercial très ambitieux » après le Brexit.
Un accord commercial a été proposé, qui visera notamment à éliminer tous les droits de douanes et tous les quotas sur les biens échangés avec le continent, une proposition jamais vue de la part de l’UE avec ses partenaires, a précisé, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, qui présentait à Bruxelles la position de l’UE sur la future relation. « Nous sommes prêts à proposer un accord commercial très ambitieux comme pilier central du partenariat », a-t-il affirmé.
Mais le Français a également prévenu que l’UE n’accepterait pas de voir émerger une économie dérégulée à sa porte, qui profiterait « d’avantages concurrentiels déloyaux ». En écho, le Premier ministre britannique s’est empressé de souligner que le Royaume-Uni s’engageait à ne pas faire de « concurrence déloyale » à l’UE. Un accord devra donc être conclu sur « un mécanisme permettant de maintenir les normes élevées que nous avons en matière sociale, environnementale, climatique, fiscale et d’aides d’État », a insisté Michel Barnier.
« Plus le Royaume-Uni veut être proche (des règles), plus l’accès au marché unique sera facile mais rien n’est gratuit (…) je pense que c’est une question d’équité de respecter les règles », a pour sa part souligné lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Elle a rappelé que la déclaration politique, qui accompagne le traité de retrait, a été signée par Boris Johnson. « Nous sommes certains qu’il va s’y tenir », a-t-elle lancé a propos de ce document qui pose notamment le principe d’une concurrence loyale après le divorce.