De Madrid à Londres, en passant par Bruxelles, Paris et Genève, le rôle précieux joué par le Maroc en matière de renseignements avant, pendant et après les attentats de Paris ayant fait 130 morts, ne cesse d’être évoqué aussi bien par les hauts responsables que par des experts.
Après les dirigeants espagnols, français en la personne du président François Hollande, belges avec le roi Philippe, sans oublier le Premier Ministre britannique David Cameron, c’est au tour des experts et autres diplomates de souligner le rôle prépondérant joué par le Maroc et son expérience en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.
C’est le cas notamment au Policy dialogue organisé jeudi à Genève, et co-présidé par le Maroc et les Etats-Unis, en présence de 25 représentants permanents d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Amérique, d’Asie et d’Europe ainsi que 10 think-tanks spécialisés en la matière.
L’occasion pour les intervenants de rendre hommage au Royaume pour ses efforts visant à promouvoir le dialogue multilatéral et une action commune et coordonnée dans le combat international contre l’extrémisme violent.
C’est ce qu’fait d’ailleurs l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’ONU à Genève, Keith Harper, selon lequel le Maroc est un « acteur essentiel ici à Genève et ailleurs dans ce domaine », soulignant que le Royaume demeure un partenaire incontournable en matière d’élaboration « de nouvelles approches de partenariat, mais aussi pour la création d’un climat favorisant le traitement de la question de l’extrémisme violent ».
Quid du président du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, l’Allemand Joackim Rucker qui s’est dit impressionné par les progrès réalisés au Maroc pour la promotion et la protection des droits humains, notant que le Royaume peut servir de modèle pour d’autres pays de la région.
Le directeur du prestigieux Centre de Genève pour la politique de sécurité (GCSP), l’Ambassadeur Christian Dussey, a, quant à lui, souligné l’apport précieux de Rabat dans la lutte contre la menace terroriste et contre l’extrémisme violent, citant l’aide que le Maroc a apporté à la France au lendemain des attaques terroristes du 13 novembre à Paris ainsi qu’en Espagne pour déjouer le projet d’attentats à Barcelone. 
A Londres, Richard Reoch, leader religieux britannique engagé dans la promotion du dialogue interconfessionnel, a, lui aussi, salué l’expérience forgée par le Maroc en matière de lutte contre l’extrémisme et la radication islamique.
Ecrivain et militant des droits humains, Richard Reoch a saisi l’occasion d’une rencontre récente à la Chambre des Lords sur le dialogue interreligieux, pour mettre en exergue les efforts déployés au Maroc pour la promotion de la culture de la tolérance et de la coexistence.
Auteur de plusieurs articles sur le dialogue entre les religions et civilisations du monde, M. Reoch a indiqué que l’approche marocaine de lutte contre l’extrémisme religieux, fondée sur une vision intégrée, suscite beaucoup d’intérêt et d’appréciation dans le monde.
Son témoignage intervient quelques semaines après celui du député Conservateur Andrew Murrison qui avait évoqué à la Chambre des Communes le leadership du Maroc en matière de formation des imams selon les préceptes d’un Islam modéré, estimant que son pays peut tirer profit de l’expérience marocaine dans ce domaine.
Il a également a émis le souhait de voir la Grande-Bretagne suivre l’exemple de la France qui a signé un accord de coopération avec le Maroc pour la formation des imams français au Royaume selon le rite malékite qui prône un Islam de modération et de juste milieu.
Sollicité d’un peu partout que ce soit en Afrique, en Europe et ailleurs, le Maroc s’efforce ainsi de répondre a une demande croissante en matière de formation d’Imams d’où la mise en place d’un centre dédié à la formation des imams, morchidines et morchidates, tient-on à souligner.







