Cet événement émane également d’une décision politique de dirigeants du PJD qui veut privilégier une candidature personnelle non-méritante proche de ses cercles, aux dépens des autres candidatures. Un népotisme à assise clientélaire en toute impunité.
Soumia Benkhaldoun, ancienne ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur et Mohamed Reda Benkhaldoun, président du comité des relations internationales du PJD, cherchent à placer leur petit frère, Mohcen Benkhaldoun au sein du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, dirigé par le pjdiste Abdelaziz Rebbah, en facilitant son accession à la tête de la direction des ressources humaines, des affaires générale et des systèmes d’information, a appris Barlamane.com. Ce n’est pas la première fois que des membres du PJD placent leurs proches dans des postes de responsabilité de l’administration, en particulier de la haute fonction publique.
D’après nos sources, il s’agit de comportements «contraires à l’éthique» et des traitements de faveur accordés à Mohcen Benkhaldoun, alors qu’il a obtenu la dernière place parmi les trois candidats à ce concours. Le clan Benkhaldoun «s’efforce de saboter toutes les tentatives du comité de recrutement de remplir ses fonctions», notent nos sources.
Le PJD a irrigué l’administration marocaine et les institutions publiques de ses fidèles depuis 2012, et ce en contradiction flagrante avec ses slogans électoraux appelant à lutter contre la corruption et les pratiques rentières. Récemment, Saad-Dine El Otmani, chef du gouvernement, avait fait entorse aux procédures de nomination, en refusant de valider la nomination de Tarik Atlati au poste du directeur de l’Institut royal de formation des cadres de la jeunesse et des sports (IRFC) pour des raisons jugées politiques avant que ce dernier soit écarté de son poste, bien qu’il soit réputé pour ses compétences.
Nos sources pointent du doigt d’autres recrutements et cooptations de hauts cadres intervenus ces dernières années dans des circonstances douteuses, effectués par le PJD. L’accès d’Abdel-lilah Benkiran à la plus haute marche de l’État a immédiatement entraîné une pluie de bienfaits sur son fief. Si Mohcen Benkhaldoun parvenait à être nommé au détriment des méritants, à quoi servirait alors l’appel à candidature tant vanté par le parti de la lampe ?