Maâti Monjib prétend qu’un étudiant à la faculté pluridisciplinaire de Nador a été gravement blessé. Il n’en est rien.
La prétendue rigueur de Maâti Monjib a été gravement mise à mal ces derniers jours, lors de rumeurs sur des affrontements à la faculté pluridisciplinaire de Nador. Sur ses pages, il relaie la fausse information du grave état d’un étudiant après des violences dans le campus universitaire de la FPN, accusant à mots à peine couverts les partis socialistes, notamment le Parti du progrès et du socialisme (PPS), l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Front des forces démocratiques (FFD) de nourrir la violence dans les campus.
Un étudiant islamiste dans la vingtaine, Issam Housseini, a été, selon les informations de Monjib, gravement atteint au cours de violents affrontements au sabre et au couteau ayant opposé jeudi des étudiants d’une formation de la gauche radicale à des islamistes dans l’enceinte de la FPN. Celui qui est poursuivi pour des malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait supposément créé notamment pour promouvoir le journalisme d’investigation n’a pas pris la peine de vérifier les informations qu’il a colportées ni la véracité du communiqué d’Annahj
Dans une vidéo diffusée et largement relayée, M. Housseini a accusé la gauche marxiste-léniniste d’être derrière les dernières événements et a mis en cause l’influence des « basistes », terme qui désigne les militants de la gauche radicale.
Paradoxe suprême, la jeunesse d’Annahj Addimocrati (La Voie démocratique), qui a produit un communiqué soutenant l’étudiant Issam Housseini est accusée d’être derrière son agression. Annahj est soupçonné de mener la transformation de certaines institutions universitaires en espaces de non-droit. L’une des illustrations les plus représentatives de ce processus est la prolifération d’une masse de militants marxistes aux comportements qui vont à l’encontre des normes officielles des institutions universitaires en matière d’ordre et de discipline.