La Secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat et de l’Economie sociale, Jamila El Moussali a estimé, mardi à Rabat, que la contribution de l’économie solidaire au PIB demeure toujours faible.
Il est vrai qu’en début 2018 déjà, l’économie solidaire a permis de recruter 5% de la population active, à travers 19.000 nouvelles coopératives qui ont été créées. La contribution de l’économie solidaire au PIB s’élevait à hauteur de 2%.
Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), l’économie solidaire constitue 10% du PIB dans d’autres pays émergents. Le but de l’économie solidaire n’étant pas lucratif en premier lieu, cela fait des entreprises des sociétés de personnes et non de capitaux, donc ayant un fonctionnement territorial et collectif. L’objectif principal de l’économie solidaire reste d’améliorer les conditions de vie des populations et de lutter contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale.
Au Maroc, les coopératives constituent majoritairement ce tissu économique, qui, selon le CMC sont assez bien organisées pour générer au moins 6 à 7% du PIB à l’horizon 2025. Mme El Moussali a précisé que le Royaume abrite 50% des coopératives du monde arabe, avec 20.000 unités, alors que 11.000 autres sont en cours de création.
Le secteur de l’économie sociale et solidaire souffre encore certainement de plusieurs problèmes, notamment un manque de formation des coopérateurs porteurs de projets, autour de la gestion d’une entreprise, la concurrence, le marketing… Ceci est freiné par un taux d’analphabétisme recensé majoritairement chez les femmes. Certains mécanismes ont été créés pour remédier à cela, notamment le programme « Mourafaka », de l’Office du Développement et de la Coopération, qui vise à accompagner 2.000 coopérations sur 5 ans, à raison de 500 par an, en mettant à leur disposition des formations en coaching, en assistance technique et le management des coopératives notamment en matière de gouvernance, des aspects juridiques, de comptabilité, de gestion des ressources.
Répondant à une question orale sur l’économie sociale et solidaire, présentée par le groupe Justice et Développement à la Chambre des conseillers, Mme El Moussali a affirmé que son département aspire à améliorer la contribution de ce segment dans le PIB national, ajoutant que la loi-cadre, qui est en cours d’élaboration, constitue un mécanisme pour réaliser la convergence des différents intervenants.






