Un véhicule-suicide a explosé lundi à l’entrée de la vaste base française de Gao, dans le nord-est du Mali, faisant plusieurs blessés militaires et civils, précisent des sources militaires.
« L’attaque a été menée par un véhicule-suicide à 15h45 GMT à l’entrée de la partie française du camp de Gao ». Le camp de Gao est partagé entre la force française antijihadiste Barkhane, la force de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) et les forces armées maliennes (FAMa), a précisé mardi à l’AFP le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Frédéric Barbry.
« Deux personnes étaient à bord du véhicule-suicide qui arborait les couleurs de la Minusma », a précisé mardi le porte-parole de l’état-major français, confirmant partiellement des informations de source sécuritaire malienne, selon lesquelles « il y avait au moins trois kamikazes dans le véhicule piégé » qui était « peint aux couleurs des véhicules de l’ONU ».
L’un des assaillants bien qu’armé, a été neutralisé par les gardes après être sorti du véhicule. Le second individu est mort dans l’explosion de la voiture piégée. Le bilan des victimes fait état de 7 militaires estoniens et un militaire français blessés. L’Etat-major français ajoute que deux civils maliens ont également été blessés.
Le camp de Gao regroupe une cinquantaine de militaires estoniens chargés d’assurer des missions de patrouille et de protection des installations de l’opération Barkhane, qui mobilise 4.500 Français au Sahel et dont la principale emprise militaire au Mali est située à Gao.
A Bamako, une source sécuritaire malienne avait indiqué plus tôt à l’AFP que l’attaque avait fait « plusieurs blessés dans le camp malien qui se trouve à côté de la partie française du camp, dont deux enfants de moins de huit ans ». L’explosion a « soufflé des portes et des fenêtres », précise la même source. Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes. L’intervention de la France en janvier 2013 a permis d’en disperser une grande partie.