Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait proroger de deux mois seulement le mandat de la Minurso, faute d’accord dans ce sens.
C’est une possibilité évoquée, mardi, par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, en prévision de l’examen par le Conseil de sécurité de cette question avant l’expiration du mandat de la Minurso prévue à la fin du mois courant.
« Nous attendons que les Etats-Unis (…) nous envoient la première mouture du projet (de résolution) afin qu’on l’étudie et qu’on l’approuve éventuellement », a indiqué le chef de la diplomatie espagnol cité par Europa Press.
« Si ce n’est pas possible, on devra recourir à la formule de la prorogation technique de deux mois », a expliqué Margallo qui a évité de répondre à la question de savoir si l’option du référendum qui inclut l’indépendance est enterrée à jamais.
Le Conseil de sécurité avait déjà eu recours à la prorogation de deux mois seulement du mandat de la Minurso en 2003 lors de la présentation du deuxième « Plan Baker » au Maroc et au Polisario, qui prévoyait une période provisoire d’autonomie pour le Sahara qui devait être suivie d’une autre ne dépassant guère cinq ans pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
Evoquant la tension qui persiste entre le Maroc et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en raison des propos de ce dernier qualifiant d’ « occupation » la présence du Maroc au Sahara, Garcia-Margallo a émis l’espoir qu’elle soit « provisoire ». Il affirmé que l’Espagne « n’a pas changé sa position depuis un certain temps ».
« Nous sommes pour une solution pacifique, durable et négociée qui reconnaisse le principe de la libre détermination du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions et conformément aux principes des Nations-Unies », a-t-il indiqué.