Le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad a affirmé, mardi devant le parlement, que la décision d’interdire les manifestations de jeudi dernier des étudiants-stagiaires, et celle de l’intervention des forces de l’ordre ont été prises avec le consentement du chef du Gouvernement, pointant du doigt, sans la nommer, l’Association Al Adl Wal Ihsane de recourir à l’escalade.
Le ministre répondait ainsi à une question des différents partis politiques, majorité et opposition qui, pour les premiers, disent comprendre l’interdiction de ces manifestations non autorisées tout en condamnant l’intervention musclée, et pour les seconds, qui se disent indignés de voir l’Etat recourir à une telle violence en violation des droits fondamentaux des citoyens.
Selon M. Hassan, certains manifestants, incités par ce »cette organisation que vous connaissez tous’’, allusion aux membres de la dite association, tentaient même d’obliger les enseignants dans les établissements scolaires ainsi que les élèves à les rejoindre dans leur mouvement, entamé depuis le 7 octobre dernier.
Les étudiants-stagiaires des centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation (CRMEF) ont, rappelle-ton manifesté, jeudi, dans les villes de Casablanca, Marrakech et Inzegane pour revendiquer l’annulation des deux décrets relatifs à la séparation entre la formation et le recrutement.
Le ministre de l’intérieur qui refuse de parler de violence exagérée et de violation des droits fondamentaux des manifestants, a souligné, concernant certaines vidéos montrant des gens en train de saigner, qu’une enquête a été ouverte à ce sujet. Il a expliqué que l’intervention des forces publiques a été rendue nécessaire car elles étaient visées par certains manifestants qui n’ont pas hésité à les charger.
Pour ce qui est des cas d’évanouissement parmi les manifestants, M. Hassad a affirmé que ce genre de comportement est devenu récurrent parmi ces derniers qui feignent de s’évanouir à chaque fois que les forces de l’ordre s’approchent.
Le ministre de l’intérieur a conclu son intervention en affirmant que la mesure d’interdiction de ces manifestations reste en vigueur, rappelant au passage, que plus de 50 manifestations ont lieu chaque jour au Maroc sans incidents car autorisées.