Ils étaient 1,2 million de manifestants dans quarante villes de France selon les syndicats FO et CGT, 390.000 selon la police. Mais dans un cas comme dans l’autre, ces chiffres montrent que la mobilisation ce 31 mars contre le projet de réforme du Code du travail était plus forte que le 9 mars dernier. L’Intérieur avait alors parlé de 224.000 personnes et les syndicats de 400 à 500.000 personnes. Autrement dit, il y avait jusqu’à deux fois plus de monde aujourd’hui.
On apprend aussi par l’AFP que les autorités ont arrêté plusieurs personnes, suite à des incidents dans plusieurs villes, notamment à Lyon, où vingt personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre place Bellecour. A Nantes, la mairie a été « caillassée », à Marseille on annonce deux personnes arrêtées et trois policiers blessés, alors qu’à Grenoble, un automobiliste a lancé son véhicule contre le cortège des manifestants, qui l’ont ensuite pris à partie.
A Paris, la préfecture de police annonce plusieurs interpellations dans la capitale et dans sa proche banlieue, précisant que « des échauffourées ont notamment eu lieu au niveau du pont d’Austerlitz ». Des affrontements ont aussi éclaté dans le secteur de la place de la Nation, avec des jets de projectiles des manifestants sur les forces de l’ordre, qui ont rétorqué avec du gaz lacrymogène.
Le projet de réforme du code du Travail porté par Myriam El Khomri a été présenté en Conseil des ministres le 24 mars et devant le parlement mardi 29 mars. Elle a le soutien de François Hollande et de Manuel Valls mais ses nombreux détracteurs exigent le retrait du texte. C’est le cas de Jean Luc Melenchon qui a dit que les dispositions prévues « nous ramènent au 19ème siècle ».