L’unité de l’Espagne « ne peut faire l’objet d’aucune médiation ou négociation », a souligné jeudi à Madrid le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en réponse aux appels à la médiation lancés après le référendum d’indépendance en Catalogne, organisé dimanche dernier malgré son interdiction par la justice.
« Ce n’est pas un problème de médiation », mais plutôt de « respect de la loi », a insisté M. Rajoy dans une interview accordée à l’agence EFE, tout en relevant que plusieurs personnes parmi celles qui ont offert leur médiation l’ont fait « de bonne volonté ».
Le dialogue ne peut avoir lieu qu’après la restauration de la normalité et le retour à une situation de légalité, et cela ne peut être fait que par ceux qui ont violé la loi, a expliqué le chef du gouvernement, estimant que le premier dialogue que doit mener le gouvernement indépendantiste catalan doit être avec le parlement catalan et la société catalane « divisée » à cause des agissements de l’exécutif régional.
M. Rajoy a rappelé qu’il a toujours été partisan du dialogue, mais pas lorsqu’il s’agit de « bafouer la loi et liquider l’unité nationale ». « Sur cela il n’y a rien à discuter et nous n’avons rien à négocier », a-t-il martelé.
Par ailleurs, le chef du gouvernement central a mis en exergue la « rigueur » et le « professionnalisme » dont ont fait preuve les agents de la police nationale et de la garde civile dimanche dernier, jour du référendum illégal sur l’indépendance de la Catalogne, et ce malgré les « harcèlements et provocations » dont ils ont fait l’objet.
Il a aussi assuré que les agents des forces de l’ordre déployés en renfort dans la région partiront lorsque cela sera nécessaire conformément au dispositif en cours, mais en aucun cas sous la pression « intolérable » des partisans de la sécession.
D’autre part, M. Rajoy a affirmé que le projet de budget pour 2018 « n’a rien à voir » avec le défi indépendantiste catalan, indiquant que ce projet sera présenté prochainement au parlement et que le gouvernement, comme il l’a fait pour le budget de 2017, tentera d’obtenir l’appui nécessaire pour ce texte.
Les budgets généraux de l’Etat « sont très importants pour consolider la récupération économique et maintenir le rythme de croissance et de création d’emploi, pour atteindre l’objectif de 20 millions d’Espagnols ayant un emploi, qui est le défi que nous avons fixé pour cette législature », a-t-il poursuivi.