Quelque 100 condamnés à mort, dont 2 femmes, au Maroc, attendent toujours l’application de cette sentence, a indiqué mercredi le coordinateur de l’alliance marocaine pour l’abolition de la peine de mort, Abderrahim El jamii, qui a critiqué la politique poursuivie par l’Etat marocain vis-à-vis de la peine de mort.
Lors d’une conférence, organisée à Rabat par l’alliance marocaine pour l’abolition de la peine de mort, le réseau des parlementaires contre la peine de mort et le réseau des avocats contre la peine de mort, à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, Abderrahim El hamii, a estimé qu’il est inutile que le Maroc continue de reconnaître la peine de mort tout en suspendant son application.
Il a annoncé la visite prochaine d’une délégation des opposants à cette peine dans les quartiers des condamnés à mort des prisons marocaines, après approbation du haut-commissaire de l’administration pénitentiaire.
Les participants à cette rencontre ont appelé à l’ouverture d’un débat approfondi pour délimiter les contours d’une peine de substitution devant remplacer la peine de mort, et mettre fin à la détention des condamnés à mort, parmi ceux qui en ont déjà purgé 15 ans, pour cause de péremption, et pour qu’ils ne demeurent pas dans une situation de détention arbitraire et dans l’illégalité.
Ils ont également appelé à la révision urgente de la justice militaire, pour en assurer la compatibilité avec le nouveau code pénal et pour que la peine de mort en soit retirée définitivement, comme ils ont appelé a l’élaboration d’un plan de protection de la santé psychologique des condamnés à mort, dont les peines seront commuées en peines à temps, puisque l’annulation de la peine sera à effet rétroactif.