Des événements majeurs ont marqué l’année 2015 sur les plans politique économique et social, en particulier la mise en place effective de la régionalisation, consacrée, à la lumière du discours du Roi Mohammed VI, le 6 Novembre dernier à Laâyoune, annonçant notamment le lancement du nouveau plan de développement des provinces du Sud.
L’année 2015 a également été celle où le Maroc a mené à bon port un processus électoral, professionnel, régional et communal, long et délicat, consécutif au nouveau découpage territorial, ainsi que la mise en place des corps élus dans les 12 régions du Royaume et l’installation de la chambre des conseillers dans sa nouvelle mouture.
Le Maroc s’est d’autre part penché, tout au long de l’année 2015, sur la réalisation d’importants projets à caractère économique notamment dans les domaines de l’énergie et la recherche pétrolière, des infrastructures et d’autres chantiers d’envergure.
Processus électoral
Qualifiée d’ores et déjà d’année électorale par excellence, l’année 2015 a connu un processus électoral long et délicat, qui a abouti à l’élection de représentants des salariés et des membres chambres professionnelles, suivie d’élections régionales, communales et celles des conseils provinciaux et préfectoraux.
Ces consultations électorales, menées avec succès, selon les observateurs, après l’installation des nouveaux présidents de Régions et de communes urbaines et rurales, dotés dorénavant de pouvoirs élargis, augurent de la mise en place d’une régionalisation avancée, prônée depuis 2012.
Fortes des nouveaux pouvoirs que leur confère la constitution de 2011, les instances dirigeantes des régions, ainsi mises en place, n’attendent plus que la promulgation à venir des décrets d’application de la loi organique relative à la régionalisation avancée, pour se mettre au travail.
Après un marathon éprouvant qui a mis aux prises les candidats des différentes formations politiques à la présidence de la chambre des conseillers, l’installation des différentes instances de cette Chambre clôt le processus électoral de 2015, qui a également permis de concrétiser le projet de régionalisation.
La nouvelle Chambre des conseillers, dont la composition a été étendue aux autres composantes de la société marocaine, comme les représentants des employeurs, entame sa mission par l’examen et l’adoption du projet de Loi de finances de 2016, le dernier sous le gouvernement Benkirane.
Le discours de Laâyoune
Le discours du Roi Mohammed VI, le 6 novembre dernier, à Laâyoune, annonçant le lancement du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, donne le ton, en mettant en place une politique intégrée de développement, devant leur permettre de jouer leur rôle de trait d’union entre le Maroc et son prolongement africain.
En mobilisant 77 Milliards de Dirhams d’investissement, le nouveau plan de développement des provinces du Sud, qui vise notamment à ancrer les régions sahariennes dans le tissu du développement global des douze régions du pays, s’articule autour du développement économique, la promotion sociale et culturelle, la bonne gouvernance et le renforcement de la compétitivité dans le cadre de la régionalisation avancée.
Provinces sahariennes
L’effort de développement déployé par le Maroc dans ses provinces du Sud est d’autant plus sérieux, constructif et convainquant que le Congrès américain qui, lors de l’adoption, le 16 décembre dernier, de la Loi de finances 2016, appelait les hommes d’affaires américains à investir dans les provinces marocaines du Sud, a demandé à ce que la partie réservée à l’aide américaine au Maroc, soit affectée à l’ensemble du territoire national, y compris les provinces du Sud du Royaume.
La décision du Congrès des Etats Unis intervient, rappelle-t-on, alors que la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) venait de prendre un tristement célèbre arrêt hostile au Maroc, portant annulation de l’accord agricole entre la Maroc et l’Union Européenne, contestant de l’application de l’accord agricole à ces mêmes provinces sahariennes.
Mais c’est sans compter que, l’Union européenne, qui décidé à l’unanimité de ses membres, d’interjeter appel de la bavure de CJUE.
Emboitant le pas à la CJUE, le parlement européen, dont une partie des membres a succombé aux pressions courtisanes des lobbies pro-Polisario, a adopté, avec six (6) voix de différence, celles des nordiques, de surcroît, un amendement exhortant les Nations unies à doter la MINURSO d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme au Sahara.
Les prérogatives de la Minurso relevant de la compétence exclusive du Conseil de sécurité de l’ONU. Celui-ci a consacré la prééminence du plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, et s’est félicite des « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement », mettant ainsi en échec les manigances des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, qui , malgré tout, finissent par être mises en échec.
Avec la régionalisation avancée, ainsi inaugurée sur le plan national, saluée et soutenue au niveau international, le Maroc poursuit les réformes engagées tous azimuts pour renforcer le processus démocratique déjà bien rôdé, et asseoir le développement économique dans les douze régions que compte le pays et la promotion sociale de l’ensemble des citoyens.
Paysage politique
Pleinement engagé dans le dossier de la réforme des régimes de retraite, l’un de ses chantiers les plus délicats, le gouvernement Benkirane, (PJD), qui en est à sa quatrième et dernière année de mandat, multiplie les initiatives de réformes, que l’opposition n’hésite pas de qualifier d’improvisation et d’initiatives unilatérales.
En effet le paysage politique dégage deux tendances, avec d’une part, le PJD et ses alliés, parmi lesquels, le PPS, le RNI et le MP, se disant partisans des réformes, et d’autre part, le Parti de l’Istiqlal, qui a quitté la coalition gouvernementale pour se ranger du côté des autres partis de l’opposition, le PAM, l’USFP et l’UC, qualifiés par le PJD de formations ‘’contre les reformes’’.
Sur le plan social, les syndicats se déclinent en deux ‘’tendances’’ aussi, l’UNMT, relevant du PJD et qui soutient le gouvernement dans toutes initiatives et les autres qui protestent, manifestent et organisent des grèves.






