Alors que la campagne pour les élections législatives s’est ouverte hier, samedi 24 septembre 2016, un nouveau scandale est venu éclabousser deux membres du Parti de la justice et du développement (PJD). A la tête de la coalition gouvernementale, le PJD a connu ces dernières semaines deux affaires particulièrement gênantes pour le parti islamiste à l’approche du scrutin. Toutes sont des affaires de mœurs et d’adultère. Des liaisons contraires à la morale de ce parti religieux, mais aussi punies par la loi : au Maroc, les relations extraconjugales sont passibles d’une peine de prison.
La dernière affaire en date, relayée cette semaine par la presse marocaine, révèle une relation extraconjugale entre le chef du groupe parlementaire du PJD et une jeune élue du parti islamiste.
Un mois plus tôt, c’est une révélation encore plus retentissante qui a fait les choux gras de la presse et des réseaux sociaux. Elle concernait cette fois deux membres de l’association Mouvement unicité et réforme (MUR), l’aile prédicatrice et religieuse du PJD. Omar Ben Hamad et Fatima Najjar, tous les deux vice-présidents du mouvement, ont été surpris en plein ébats dans une voiture sur une plage du littoral. Interpellés par la police, les deux amants, l’un marié et l’autre veuve, ont été poursuivis par la justice pour adultère.
L’affaire a fait grand bruit au Maroc du fait du profil de ces deux personnes, particulièrement connues pour leur conservatisme religieux. Encourant jusqu’à un an de prison ferme, leur audience a été reportée au 10 novembre 2016, le temps d’officialiser un mariage en bonne et due forme.
Des soutiens du PJD ont dénoncé, après cette affaire, un complot policier orchestré par le ministère de l’Intérieur. Régulièrement, la formation islamiste accuse les autorités de manœuvrer pour discréditer le PJD à l’approche des élections et favoriser en sous-main les libéraux du Parti authenticité et modernité (PAM).