Le Maroc a annoncé, le 6 mai, le rappel de son ambassadrice en Allemagne pour consultations.
Selon Mondafrique, le rappel par Rabat de son ambassadeur en Allemagne était prévisible depuis le 1er mars, date de la fuite d’une correspondance officielle du ministère des Affaires étrangères du Royaume incitant les administrations du pays à suspendre tout rapport ou contact avec des institutions allemandes.
Pour le média, le communiqué officiel met en évidence un nouvel grief à l’égard de Berlin : Mohamed Hajib, une vieille connaissance des services de sécurité marocains, qui a trouvé refuge en Allemagne.
Mondafrique rappelle que cet islamiste qui se présente comme un adepte de la mouvance prosélyte «Jamaat Al Tabligh» a choisi de se porter volontaire au jihad en zone pakistano-afghane. Il a passé ainsi plusieurs mois en détention au Pakistan où il est entré illégalement avant d’être réexpédié en Allemagne.
Il est rentré en Allemagne pour s’installer dans les environs de Düsseldorf tout en saisissant la Cour constitutionnelle de Berlin afin d’obtenir réparation pour «torture et isolement sévère» de l’ordre de 1,5 million d’euros. Sur les réseaux sociaux, il poste des vidéos où il porte souvent de graves accusations à la police marocaine. Celle-ci a d’ailleurs émis à son encontre un mandat d’arrêt international, le 13 août dernier, mais qui a été au final jugé irrecevable par le siège d’Interpol, indique le média.