Le Maroc a finalement décidé de ne pas mettre à exécution sa menace de retirer ses troupes des forces de maintien de la paix de l’ONU (casques bleus) en guise de réaction aux propos de Ban Ki-moon sur le Sahara.
C’est ce que rapporte EFE citant le ministre des Affaires étrangères et de la coopération Salaheddine Mezouar selon lequel, « suite à une pétition des membres du Conseil de sécurité et des pays où elles (les troupes marocaines) sont déployées, dans le cadre d’opérations de maintien de la paix, le Maroc a décidé de ne pas retirer ses forces en raison du rôle important qu’elles jouent au sein de ses missions ».
Le ministre s’exprimait lors d’une conférence de presse à New York à l’occasion de la tenue d’une réunion du Conseil de Sécurité consacrée à la tension entre le Maroc et le secrétaire général de l’ONU.
Le Maroc avait, rappelle-ton menacé, de retirer plus de ses 2.300 d’effectifs repartis au sein des missions en Côte d’Ivoire, au Congo et en République centrafricaine.
Lors de cette conférence de presse, Salaheddine Mezouar n’a pas écarté de nouvelles mesures de rétorsion après la décision de Rabat de réduire sa contribution à la mission des Nations unies dans cette région (Minurso).
« Le Maroc a pris des décisions, elles sont irrévocables (…). D’autres décisions sont à l’étude », a déclaré Salaheddine Mezouar, qui n’a cependant pas précisé les menaces de Rabat mais a souligné que « tout cela dépendra du Conseil de sécurité et des membres du Conseil de sécurité ».
Selon l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui préside le Conseil de sécurité en mars, les 15 pays membres vont tenter de dissiper le « malentendu » entre l’ONU et le gouvernement marocain.
« Il y a un léger malentendu entre l’ONU et le gouvernement marocain », a estimé « Nous devons trouver une forme de rapprochement ».
Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a précisé que les restrictions demandées par le Maroc concernaient 84 membres civils internationaux de la Minurso (dont 81 de l’ONU et 3 dépendant de l’Union africaine), soit l’essentiel du personnel civil expatrié de la Minurso.
Ces coupes, qui concernent le personnel politique « à un niveau assez élevé » mais aussi des chauffeurs ou techniciens indispensables, « sont un défi logistique (et) rendent quasiment impossible pour la mission de remplir son mandat », obligeant l’ONU à étudier des plans d’urgence, a-t-il ajouté.
Il a accusé le Maroc de mener « une action unilatérale en contradiction flagrante avec ses obligations internationales ». « Ce à quoi nous assistons est sans précédent », a-t-il affirmé.
Le Maroc, rappelle-t-on, a décidé, en réaction à « la dérive dangereuse » de Ban Ki-moon qui a parlé d »’occupation » lors de sa récente visite aux camps de Tindouf et à Alger, de réduire de manière significative une grande partie de la composante civile et plus particulièrement le segment politique de la Minurso, d’annuler la contribution volontaire qu’accorde le Maroc au fonctionnement de la Minurso et d’examiner des modalités de retrait des contingents m