Au cours des deux premiers mois de l’année 2016, le déficit commercial du Maroc est reparti à la hausse. Il a atteint 21,163 milliards de dirhams à la fin février 2016 (au lieu de 19,230 milliards, sur la même période, un an auparavant), selon les chiffres rendus publics hier par l’Office des Changes à Rabat.
Cette augmentation est due au fait que la hausse des importations (+4,2%) est plus importante que celle des exportations (+1,2%), malgré la progression des exportations du secteur automobile (+853 millions de dirhams) et celle des produits de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.
Selon l’office , les exportations du Maroc en janvier et février ont été ralenties par la baisse des ventes de phosphates et dérivés (-445 millions de dirhams).
Au niveau des importations, la baisse de la facture énergétique de l’ordre de 1,894 milliard de dirhams mais elle n’a pas profité au pays, en raison de l’accroissement des achats de biens d’équipement (+1,883 milliard de dirhams), de produits finis de consommation (+1,305 milliard de dirhams), de produits alimentaires (+767 millions de dirhams) et de demi-produits (+757 millions de dirhams).
Ainsi hors produits énergétiques, les importations enregistrent une hausse importante, chiffrée à 9,2%.
Enfin, en ce qui concerne les flux financiers, l’Office des Changes précise que « les recettes MRE sont restées stables à 9,392 milliards de dirhams, contre 9,390 milliards un an plutôt ».
Les recettes touristiques sont estimées à 7,477 milliards de dirhams (en légère hausse de 1,1%) tandis que les flux des investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré un léger recul de 1,1%, pour s’établir à 3,950 milliards de dirhams.